Quand on pense à la retraite, on imagine surtout ce moment où l’on arrête de travailler pour profiter enfin d’un peu de repos (bien mérité !). Mais ce que certains ignorent, c’est que la retraite ne se limite pas à une seule pension.
En réalité, votre revenu une fois à la retraite vient de plusieurs sources, dont la retraite de base et la retraite complémentaire.
Alors, quelles sont les différences entre ces deux types de retraite ? Et à quoi sert vraiment cette fameuse “complémentaire” ? On vous explique tout.
Ce qu’il faut retenir
✅ La retraite, ce n’est pas un seul revenu mais un ensemble : base + complémentaire + (parfois) épargne personnelle.
✅ La complémentaire est obligatoire pour la majorité des actifs, et elle joue un rôle clé pour maintenir votre niveau de vie.
✅ Vous cotisez toute votre vie pour ces deux retraites, il est donc important de suivre vos points, vos droits, et de ne pas attendre la dernière minute pour faire le point.
La retraite de base, c’est quoi ?
C’est le socle. Elle est versée par le régime obligatoire auquel vous avez cotisé pendant votre carrière : le régime général pour les salariés du privé, la MSA pour les agriculteurs, la fonction publique pour les agents de l’État, etc.
En clair : chaque mois, vous cotisez sur votre salaire, et ces cotisations servent à financer les pensions des retraités actuels. C’est le principe de la répartition.
Quand vous partez à la retraite, vous touchez une pension basée sur votre durée de cotisation et vos salaires passés.
Mais voilà : cette pension de base ne suffit généralement pas à maintenir votre niveau de vie. C’est là qu’entre en jeu…
La retraite complémentaire : un vrai coup de pouce
Comme son nom l’indique, la retraite complémentaire vient en plus de la retraite de base. Elle est obligatoire elle aussi, et fonctionne sur le même modèle : vous cotisez pendant votre carrière, vous percevez une pension à la retraite.
Les salariés du privé cotisent automatiquement à un régime complémentaire, principalement :
- l’Agirc-Arrco (salariés et cadres)
- l’Ircantec pour les contractuels de la fonction publique
- la RAFP pour les fonctionnaires
Les travailleurs indépendants, eux aussi, ont leur propre régime complémentaire obligatoire.
Comment ça marche, concrètement ?
Chaque mois, une partie de votre salaire est prélevée au titre de la retraite complémentaire (et votre employeur participe aussi). Ces cotisations vous donnent des points. Plus vous cotisez, plus vous cumulez de points.
À la retraite, on fait le calcul suivant :
Nombre de points X valeur du point = montant annuel de votre retraite complémentaire.
C’est simple, transparent, et ça permet de compléter efficacement votre pension de base. Pour en savoir plus sur son fonctionnement, consultez ce guide.
En résumé : base + complémentaire = votre retraite “publique”
En France, le système repose sur deux étages obligatoires :
- La retraite de base : versée par la Sécurité sociale ou équivalent
- La retraite complémentaire : versée par une caisse spécifique comme l’Agirc-Arrco
Les deux sont liées à votre activité professionnelle. Ensemble, elles forment la plus grande part de vos revenus à la retraite.
Et la retraite “supplémentaire”, alors ?
On parle parfois de troisième niveau de retraite : c’est l’épargne personnelle que vous choisissez de mettre en place, en plus des deux premières.
Exemples :
- Un Plan d’Épargne Retraite (PER)
- Une assurance-vie
- Un investissement immobilier locatif
- Des SCPI, etc.
Ces solutions ne sont pas obligatoires, mais elles permettent :
- d’anticiper une baisse de revenus à la retraite
- de s’adapter à sa situation personnelle (revenus, patrimoine, projets…)
- de prendre en main son avenir financier
Pourquoi la retraite complémentaire est importante ?
Parce que la retraite de base, seule, ne suffit pas.
En moyenne, elle couvre environ 50 % du dernier salaire brut (souvent moins). La complémentaire peut représenter 30 % à 40 % en plus, selon votre carrière.
Sans elle, votre pension serait bien plus faible. C’est donc un pilier essentiel du système français, souvent sous-estimé, mais incontournable.